Pologne


Un défi sportif aux frontières de l'Europe ... 10 000 Km en vélo ... une aventure de 7 mois ...
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lolo Rien ne sert d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer lolo
Cracovie / Zacopane

Je pars pour les camps le lendemain, le 14 juillet ... De bonne heure, car je veux prendre le train et non le bus. Mon ami Jean-Yves qui s’est fortement intéressé à la Shoa m’a conseillé il y a de cela quelques mois d’y aller en train ainsi que de me rendre au camp II de Birkenau. En effet le camp d’Auschwitz est aujourd’hui transformé en musée, le camp de Birkenau est quant à lui resté tel que les russes l’ont découvert à la Libération ... (cad en assez mauvais état étant donné que les nazis ont tenté d’effacer un maximum de traces de leur massacre... mais bon il reste difficile de camoufler plusieurs millions de morts en quelque semaines !).

J’arrive à la gare de bonne heure et tombe sur une employée peu zélée qui ne me propose qu’un train à 16h bien que je lui montre les horaires qui m’ont été confirmés la veille par le Touristinform. Tant pis pour cette fois, je cours vers la gare routière à laquelle on accède par le quai principal de la gare ferroviaire. J’arrive in extremis pour prendre le bus de 10h34 et rencontre dans la navette un backpacker Français qui rentre d’un périple de 6 mois en Asie.

Arrivés sur place, nous nous séparons, on a plus envie de se recueillir et de réfléchir seul quand on "visite" ce type de lieu. Je mets visiter entre guillemets car ce que l’on fait en allant dans les camps c’est plus un travail de mémoire qu ’une visite à pro prement dit.

Je passe le portique ... " Arbeit macht Freit " ...et déambule dans les allées du camp entre les blockhaus. Ceux-ci ont été transformés en salles commémoratives pour tous les juifs déportés selon leur nationalité. La salle qui m’a le plus marqué reste le four crématoire et les chambres à gaz... Avec ce petit œilleton sur la porte en métal ... Les images de « La liste de Schindler » vous remontent à l’esprit ... Et dire que tout ça s’est passé ici... en plein milieu de l’Europe, à 60 Km de Cracovie, à 1500 Km de Paris ... Et ça il y a tout juste 60 ans.

Après une à deux heures dans le camp, je pars pour Birkenau qui se situe à 5 min d’Auschwitz. Ce camp a été construit par les nazis compte tenu du nombre de déportés croissant. Ce camp est à mon sens encore plus impressionnant ; on passe près des blockhaus, les portes claquent au vent un peu comme si toute cette horreur s’était arrêtée hier. Après une demi-heure dans le camp, un énorme orage éclate ... Le camp se vide en 5 min et je me retrouve adossé à un baraquement pour me protéger de la pluie. Quelques secondes plus tard, un Can adien vien t lui aussi se protéger des hallebardes d’eau qui tombent. Tout ce que je sais de lui c’est qu’il vient du Can ada ... On a pas grand chose à dire quand on est a Birkenau à part peut-être ... Quelle horreur et ... plus jamais ça!

Je quitte les camps en milieu d’après-midi et m'endors dans la navette de retour ... J’arrive à Cracovie la tête un peu embuée et passe par la place centrale pour voir un peu de monde ... Un peu de vie !
Quelle surprise... En plein milieu de la place centrale, l’association de l’Amitié Franco-polonaise a organisé quelques activités pour commémorer notre bon vieux 14 Juille t. Là, je rencontre des membres de l’association ainsi que Christian, un guide de Cracovie qui parle entre autre le Français. Nous discutons de tout et de rien et Christian m ’invite pour déjeuner dans un petit resto très typique de la vieille ville. Je passe finalement toute l’après-midi et la soirée avec ce petit groupe...L’amitié Franco-polonaise, j e vous le confirme ça existe!

La chapelle de l’église du monastère retentit vers 6h30 le lendemain matin et sonne du même coups mes dernières heures à Cracovie. Il me reste néanmoins à préparer à manger pour la communauté avant de partir. Je descends avec le frère François dans le garde manger et trouve tout ce qu’il me faut pour faire une bonne omelette, lardons, champignons; et comme accompagnement une grosse salade verte a vec une sauce au vinaigre balsamique. Ce n’est pas loin de 8 omelettes pour 6 personnes qu’il me f aut faire pour rassasier tous les convives ... Ca fait tout de même une omelette à 64 œufs !

Avant de partir, je laisse mon pull en laine avec lequel j’ai traversé les montagnes en Norvège ainsi que ma paire de gants en Goretex ... Je pense que leurs pensionnaires en auront plus besoin que moi cet hiver.
Je prends la route après le déjeuner pour Zakopane ...

Les 100 Km qui me séparent de Zakopane seront plus pénibles que je ne le pensais. Parti en milieu d’après-midi, j’arrive à la nuit tombée chez Marcin, un sculpteur assez connu, ami de longue date de Vojtek rencontré il y a quelques semaines du côté de Suwalki. Marcin parle assez bien Français et il m’installe tout simplement dans la galerie de sculpture de son père. Je me retrouve à ronfler à côté de statues de Jésus et de Marie de plus de 1m 50 de haut. Après les efforts de la journée ....je dors comme un loir. Il faut dire que Zakopane annonce le début des Tatras ...jolie chaîne de montagne dans le prolongement des Carpates. C’est elle qui arrête le froid sibérien et qui adoucie les climats de la Slovaquie et de la Hongrie.

Les habitants de Zakopane sont réputés pour être débrouillards. Ce sont de vrais montagnards qui ont su tirer leur épingle du jeu du tourisme important de la région. En parallèle beaucoup d’artistes se sont installés dans la région ...les montagnes inspirent, il parait même que le vent qui souffle des montagnes peut vous rendre fou.
Personnellement la ville de Zakopane ne m'a pas vraiment plu ... Trop de monde et pas beaucoup de charme. En fait je suis resté pendant 48 heures chez Marcin à discuter avec ses nombreux amis. Ca rentre, ça sort ... un coup 4 un coup 10 pour manger ... Marcin est très hospitalier ...bien qu’il ait beaucoup de commandes à réaliser. C’est ça d’être trop généreux !

Lors d’un dîner je rencontre un guide de montagne qui m’aide à réaliser mon parcours dans les Tatras. Apres 48 heures de break, il est temps de remonter en selle.

La Pologne est mon deuxième gros coup de cœur de ce voyage ... Mon séjour a clairement été facilité par l’aide de Vojtek et les nombreux contacts qu’il m’a donnés en Pologne. Une rencontre fortuite ...tout simplement parce que j’étais à vélo ... Alors convaincu ?

 

Les Etapes
Cracovie
Zacopane










En route vers la Slovaquie ...


Quelques photos (:: accès à la photothèque ::)

       

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