L’arrivée à Bangkok est presque trop facile. 3h45 am: Atterrissage. 3h55: Passage en douanes, coup de tampon dans les passeports et hop un visa de 30 jours en poche. 4h00: Collecte des bagages : FLB est indemne. 4h05 : Ne reste plus qu’à attendre le levé du jour dans un aéroport immaculé et à moitié vide!
Dans le taxi qui nous mène à Banglamphu (le plus vieux quartier de Bangkok, aujourd’hui quartier touristique), François et moi nous étonnons du silence sur les routes. Où sont donc passés les klaxons ? Serait-ce simplement que la ville est encore endormie ?
Dans les heures qui suivent, nous guettons son réveil, tendant l’oreille et observant le trafic sur les ponts de la ville. Le réveil ne viendra pas ! A notre grande surprise et malgré le trafic intense de certains quartiers, les klaxons ont disparu. Un cadeau pour nos oreilles !
Dès notre arrivée, l’ambiance décontractée de Bangkok s’en ressent. Que ce soit au quartier touristique entourant la fameuse Khao San Road (plus de touristes par mètre² que tous ceux que nous avons croisés jusqu’à présent dans le voyage !) ou encore dans des quartiers plus tranquilles, la ville semble donner à ses visiteurs un anonymat et une liberté qui ne sont pas s’en déplaire.
Nous apprécions particulièrement nous balader dans la ville, entre Chinatown et l’immense marché de Chatuchak, sautant dans les bateaux publics qui sillonnent la rivière Chao Phraya (et je pèse mes mots en disant « sautant », car pour certains arrêts, c’est à peine si le bateau freine!). A plusieurs endroits le long de la rivière et des canaux qui nous entourent, nous apercevons des habitations bancales faites de quelques planches de bois et de taule. Bangkok compte plusieurs bidonvilles et beaucoup sont installés sous ses ponts. Partout le long des canaux des plantes sont accrochées ça-et-là… De temps en temps, un varan (espèce de lézard géant) émerge de l’eau, clin d’œil à la vie souterraine sous le macadam des boulevards et trottoirs de Bangkok.
Nous passons plus d’une semaine dans la ville: plusieurs aller-retour à l’ambassade de Chine, préparation des dossiers, cure de rajeunissement pour FLB… La suite du voyage, contrairement à la première partie, requiert plusieurs visas. Cela nous permet de faire un peu de « bike extreme » en zigzagant au milieu des boulevards bondés de Bangkok (et quand c’est trop extrême, je ferme les yeux !)
Notre magasinage pour FLB et nos visites à l’ambassade nous amène dans les grands quartiers commerciaux de Bangkok. Loin de notre quartier et loin, très loin, de l’Inde rurale des dernières semaines… De part et d’autre des boulevards s’élèvent tours et centres commerciaux entrelacés de passerelles et de viaducs. Exit les plantes dans ces quartiers. Des publicités sur écrans géants et des centaines d’enseignes des multinationales des secteurs alimentaires et vestimentaires nous entourent : bienvenue au Times Square de Bangkok. Pour nous qui avions laissé ce monde derrière nous il y a quelques mois, l’expérience en est presqu’agressante. Nous nous sentons dépassé par cette orgie de produits de consommation, par toutes ces « bidules » et autres « patentes » inutiles qui s’étalent devant nos yeux.
Arrivés dans le « food corner » pour se restaurer, François et moi faisons le tour deux fois à pas lents (nous devions avoir l’air de deux oiseaux égarés !) sans pouvoir arrêter notre choix tant nous sommes étourdis par toute cette nourriture, par la taille du centre commercial en lui-même…
Puis, dans le quartier de Sukhumvit, c’est au tour des bars, restos et clubs à l’occidentale de se faire concurrence. Avec nos shorts et nos espadrilles, faute de transporter d’autres vêtements, on peut dire que nous ne « fittons pas trop dans le décor » !! Même si, après quelques mois de végétarisme imposé (que nous avons par ailleurs particulièrement apprécié), nous aussi sommes capables de savourer un bon burger et des frites bien grasses du quartier!
Bangkok c’est aussi une ville aux mille temples, tous plus magnifiques les uns que les autres. La visite du Palais révèle des temples éblouissants. Lorsqu’on aperçoit le fameux Bouddha d’Emeraude (qui a commencé son périple il y a plus de 500 ans) drapé dans l’une de ses robes d’or, l’envie de le toucher en est presque irrésistible. Heureusement, il est inaccessible, nous observant tranquillement depuis son piédestal en or.
Finalement, on ne saurait passer sous silence l’un des aspects les plus géniaux de la ville : sa gastronomie! Les papilles gustatives en extase, nous profitons au maximum des délices culinaires thaïs. La fréquence des repas s’accélère, à coup de « Euh… tu prendrais pas un autre pad thaï ? » à tous les trois heures ! Les cuisinières de « street food » parviennent avec un seul gaz et quelques épices, à concocter des dizaines de plat à la carte, rivalisant avec les restos avoisinants. Un véritable festival de couleurs pour les yeux et de saveurs pour les papilles ! Pad thaï, curry vert, soupe à base de lait de coco, salade de papaye… la liste est longue, tout comme peut l’être la queue devant certains « stands » (les thaïs ont leurs habitudes et y passent chercher leurs repas à emporter). Vendeurs du matin sont relayés par ceux du soir qui laissent la place aux vendeurs de nuit qui… Comme le dit bien James Eckardt dans Bangkok People, « And so goes Bangkok – an undending, movable feast » (Et ainsi va Bangkok – un festin mobile sans fin.. »)
A mi-parcours de notre voyage (en temps plutôt qu’en kilomètres) et afin de repartir de plus belle sur notre monture, nous avons fait le choix d’alléger notre paquetage, pourtant déjà plutôt léger, pour ménager la santé de nos genoux. Cela implique le renvoi de notre ordinateur portable et donc, des mises à jour un peu moins fréquentes dans les mois à venir. Le choix n’a pas été facile : non seulement partager ce voyage avec vous est un véritable plaisir, mais vos retours sont également source d’énergie et de motivation pour poursuivre. Mais bon, si l’on ne peut plus avancer, que pourrions-nous partager avec vous ?
Sur ce, à bientôt. D’où ? Seul FLB le sait vraiment ! : )
Ps : Parti à la recherche d’un joint en caoutchouc pour réparer notre filtre à eau, François vous propose une petite ballade sonore dans Chinatown . Embarquez avec lui sur sur un bateau le long de Chao Praya, circulez dans Chinatown et suivez les indications des locaux, un coup à gauche, un coup à droite, pour finalement arriver devant NCR, LE spécialiste du joint en caoutchouc de Bangkok!
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Comme ça change….!j’ai bien reconnu toutes ces ambiances et je revoyais les spectacles colores et les bateaux qui sillonnent en permanence le Chao Praya en ecoutant la séquence sur le fleuve;et puis les temples sont magnifiques et l’on peut bien se remplir le ventre avec une nourriture délicieuse et pas chère.
flb a bien mérité qu’on la bichonne un peu aussi!
Merci pour ces merveilleux reportages qui sont si vivants qu’on a l’impression de voyager à vos cotes…!Nous avons bien de la chance.Pour l’ordi,vous avez mille fois raison..
On vous écrira,n’en doutez pas avec toujours le même immense plaisir.tres gros bisous à tous les deux.
Ça me rappelle plein de choses, mais vu de la Calédonie, c’est encore plus marrant. Profitez, profitez, profitez, nous faisons la même chose en attendant de rentrer dans le froid de la métropole.
Bises à tous les deux
Belles échappées sur ce monde oriental déjà modernisé mais avec quand même les couleurs, les odeurs et les sons traditionnels !
On se sent bien avec vous dans cette pérégrination, merci de ce reportage vivant , spontané et si chatoyant.
Assurément nous allons être sevré de ces nouvelles exotiques et passionnantes, mais nous allons exercer notre patience.
Bons baisers depuis Paris où l’on a un peu l’impression de vivre un film en noir et blanc.
Oh mon dieu le kit!!!!!!!!!!!
Je n’avais pas lu tout de suite qu’on t’avait prêté les vêtements pour la visite du Palais et j’étais en train de me demander quelle mouche avait bien piqué mon amie pour qu’elle porte un truc comme ça!!!!!!!!!!!! J’aurais aimé que tu vois ma face!!!! Sinon, je suis triste de vous savoir là où je ne pourrai avoir de tes nouvelles… Tu me manques amiga!
nous aussi, nous aimons recevoir ces parfums exotiques que vous traversez, c’est chaque fois une fête !