Le voyage à vélo se veut un mode de voyage écologique. Néanmoins, nous sommes souvent appelés, à un moment ou un autre de notre voyage, à prendre un bus, un train ou un avion. L’idéal est de réduire au maximum nos émissions. Pour celles émises lors de notre voyage, nous avons souhaité les compenser.
Total de nos émissions carbone (pour 2 pers.): 6 tonnes de CO2 (dont la moitié liées à notre retour précipité et imprévu Pékin-Paris)
Nous avons choisi de verser le montant de la compensation, qui s’élève à 168$ CAD (123 €), au projet Carbone Boréal de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il s’agit d’un projet de recherche sur la séquestration du carbone dans des zones où la forêt ne se régénère pas. Les plantations sont protégées de toute exploitation forestière.
La compensation carbone demeure problématique. Beaucoup de projets de compensation ont été vivement critiqués pour leurs impacts négatifs notamment sur les populations affectées, mais aussi et surtout parce qu’ils réduisent le débat écologique à une question marchande. Selon certaines organisations, les crédits carbone instaurent un « droit à polluer ». Ainsi, les Etats et les entreprises achètent des crédits plutôt que de réfléchir sérieusement à la réduction de leurs émissions. De nombreux projets sont développés dans les pays dits du sud, afin de favoriser leur développement tout en minimisant leur empreinte écologique. Certains scientifiques et ONG affirment qu’une telle approche déresponsabilise les principaux Etats pollueurs (du Nord) et ne permet pas nécessairement une véritable réduction globale des émissions. Devant ce choix cornélien, nous avons tenté de sélectionner un projet localisé dans un pays du Nord; à dimension locale et académique et dont les financements sont transparents et principalement publics.
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